Tougen Anki - Tome 22
Une nuit opaque où chaque décision redéfinit la place de Shiki
Sous les néons, la patience devient une arme et l’erreur une dette.
La nuit des angles morts : un piège qui change de visage
L’échange prévu déraille quand la preuve glisse de main en main au moment exact où les issues se referment, comme si les Momotarō avaient mémorisé l’itinéraire avant Shiki. Une planque réputée sûre se révèle poreuse, la radio se tait à l’instant critique, et la ville renvoie chaque pas comme un aveu. Les oni apprennent à parler moins et à regarder davantage, transformant une seconde gagnée en marge de survie réelle. Ici, rater peu vaut mieux que gagner trop, surtout quand un témoin change d’avis pour sauver sa peau. Le décor devient stratégie, chaque couloir une question dont la réponse coûte tout de suite. Ce tome 22 met la précision au-dessus de l’éclat et impose une lecture du terrain qui ne pardonne pas les gestes automatiques. On comprend que le prochain carrefour se prépare maintenant, sans promesse de retour.
Shiki, la dette et le sang : viser juste, tenir parole
Sous pression, Shiki renonce au confort de la puissance pour frapper là où l’ordre se fissure sans tout emporter, et les techniques liées au sang maudit gagnent en netteté parce qu’elles servent enfin une intention claire. Une Momotarō en rupture ouvre un passage étroit dont le tarif moral n’est pas encore soldé, et un ancien des oni apporte une preuve qui n’innocente personne mais éclaire l’angle mort entre fidélité et trahison. Les refuges se révèlent temporaires, le moindre objet banal devient charge selon la main qui le tient, et la promesse ne vaut que si elle survit au couloir. L’équipe ajuste son rythme, parle à voix basse, convertit l’adrénaline en méthode tenable. Ce volume transforme la colère en cap, et le cap en passage, sans chercher l’esbroufe. À la fin, le gain n’est pas spectaculaire, il est utilisable, ce qui compte davantage pour la suite.
À l’aube, les comptes : ce que la suite exige vraiment
Quand la lumière pâle revient, il reste la liste précise de ce qui a été perdu et la forme exacte de ce qui a été sauvé, et cela suffit à fermer une brèche que l’ennemi guettait depuis des tomes. Les Momotarō apparaissent moins comme des bourreaux que comme des gardiens d’une peur ancienne, nuance qui change la stratégie sans naïveté. Les oni resserrent leurs alliances par actes concrets, un relais tenu valant plus qu’un serment public, et la guerre des clans troque la surenchère contre des décisions payées comptant. La carte se réécrit en séparant exécutants et donneurs d’ordres, posant une négociation qui pèsera autant qu’un duel. On referme le tome avec une ligne claire et une marge étroite, suffisante pour avancer sans se renier. La prochaine nuit ne pardonnera pas l’à-peu-près, mais elle saura reconnaître la cohérence.
Une avancée nette et tendue, taillée pour la marche suivante.
- Edition : Française
- Editeur : Kana
- Auteur : Yura Urushibara
- Date de parution : 11/07/2025
- Pour public averti : 14 ans et plus
- Type : Shonen
- Genres : Action - Comédie - Drame - Mystère - Surnaturel
- Thèmes : Démons - Folklore - Yōkai