Pikachu ne devait pas être la star de Pokémon !

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Pikachu ne devait pas être la star de Pokémon !

Qui se cache derrière Pokémon ? Pokémon est une franchise créée en 1996 par Satoshi Tajiri, un créateur et producteur de jeu vidéo japonais. Pokémon est donc à la base un jeu vidéo, la franchise des Pocket Monsters a par la suite été déclinée sous forme d’anime, de manga, de jeux de cartes à collectionner, de peluches et bien d’autres produits dérivés…

Enfant, Satoshi Tajiri collectionnait les insectes… Les prémices du futur incroyable de Pokémon !

Adolescent, Satoshi fût également touché par la passion des jeux d’arcades, ce qui le poussa à vouloir créer lui-même des jeux vidéo. C’est dans les années 80 que Satoshi Tajiri et ses amis créés d’abord un magazine nommé Game Freak, ce nom sera également celui de leur studio de développement de jeux vidéo en 1989. C’est lorsque Satoshi découvre en 1991, les « Cable Link » sur les Game-Boy de Nintendo, que les Pokémon sont nés dans son esprit. En effet, grâce à ces câbles qui permettent de connecter plusieurs joueurs entre eux, il imagine alors des joueurs s’échangeant des « insectes » ...

Pokémon

 

Qui n’a jamais rêvé d’être un Dresseur de Pokémon ?

Dans l’univers de Pokémon, le monde est peuplé de petites créatures qui vivent en harmonie avec les humains. Les Pokémon possèdent des aptitudes particulières que l’on appelle des « Types », en exemple, Pikachu possède le Type Electrik, Bulbizarre le Type Plante, Carapuce le Type Eau et Salamèche le Type Feu. Les Pokémon sont « capturés » par les humains dans de petites boules rouge et blanche (il en existera de différentes couleurs par la suite) que l’on appelle Pokéball. Dans l’univers de Pokémon, les petites créatures peuvent effectuer différentes tâches auprès des humains, certains aident dans les travaux, d’autres dans des métiers spécifiques, et bien sûr les fameux combats de Dresseurs ! Chaque humain peut devenir Dresseur de Pokémon, il suffit de remplir deux conditions, s’armer de Pokéball et que le Pokémon se laisse capturer. Par la suite, plus un Dresseur rend heureux et prend soin de ses Pokémon, et plus ils seront fort, certains pourraient même évoluer !

Dans le premier jeu vidéo Pokémon sorti en 1999 en Europe, les versions Rouge et Bleu, en tant que joueur, nous incarnons un jeune Dresseur partant à l’aventure, un choix arrive très vite à nous, choisir son Pokémon de départ, aussi appelé « starter ». 

Le choix doit être fait entre trois Pokémon : Bulbizarre, un Pokémon de Type Plante, Salamèche, un Pokémon de Type Feu et Carapuce, un Pokémon de Type Eau, c’est à ce moment que nous découvrons les efficacités et faiblesses des différents Types, le Type Plante est faible au Type Feu, le Type Feu est faible au Type Eau et le Type Eau est faible au Type Plante. Peu importe notre choix, notre rival choisira le Pokémon qui possède un Type Super Efficace sur notre Pokémon (exemple : si nous choisissons un Pokémon de Type Feu, notre rival choisira un Pokémon de Type Eau). Le jeu consiste ensuite à devenir le meilleur dresseur de Pokémon, battre des Champions d’Arène, et bien sûr le fameux Conseil des 4, les quatre meilleurs dresseurs de Pokémon au monde ! En parcourant cette aventure, d’autres quêtes annexes s’offriront à nous. Il existe de nombreuses manières de jouer à Pokémon, certains auront pour objectif de battre tous les autres dresseurs, pendant que d’autres passeront leur temps à compléter leur Pokédex et collectionner un maximum de Pokémon (rappelez-vous la passion de Satoshi Tajiri lorsqu’il était enfant).

 

Pokémon

 

A la suite de la popularité du jeu vidéo, différents manga Pokémon font leur apparition, notamment Pocket Monsters et Pocket Monsters Spécial qui se distinguent par leur longévité.

La série animée fait son apparition en 1996 (le jeu vidéo étant sorti en 1996 au Japon), dans cette série nous suivons l’histoire de Sacha Ketchum (Ash Ketchum en anglais), un adolescent vivant au Bourg-Palette dans la région de Kanto. Sacha souhaite devenir un Maître Pokémon.

Le jour où le Professeur Chen fait une distribution de Pokémon aux jeunes Dresseurs, Sacha se réveille en retard ! Il ne reste alors au Professeur Chen qu’un seul Pokémon, Pikachu, une petite souris jaune, c’est un Pokémon de Type Electrik. L’aventure entre Sacha et Pikachu démarre en série animée et personne ne se doutait que la franchise Pokémon fêterait ses 25 ans en 2021 !

 

Pokémon

 

Pokémon, plus ludique qu’on ne le pense ?

Lors de la première sortie des jeux vidéo Pokémon Rouge et Bleu, celle que l’on appelle la première génération, il existait 150 Pokémon, Nintendo fera l’annonce plus tard d’un 151ème Pokémon secret, le fabuleux Mew.

Nous allons aborder le côté « stratégique » omniprésent lors d’un combat de Pokémon, à l’instar des échecs, tout bon Dresseur se doit de réfléchir plusieurs tours en avance pour remporter un combat...

Il faut tout d’abord savoir que les Pokémon possèdent différents types (Plante, Feu, Eau, Electrik etc...), lors de la première génération il y en avait 15, il en existe aujourd’hui 18, après l’ajout des Types Ténèbres et Acier lors de la deuxième génération, et le Type Fée fera son apparition lors de la sixième génération.

Les Pokémon peuvent posséder 1 ou 2 types différents et chaque capacité qu’ils utiliseront seront également soumises à un Type.

Chaque Type confère aux Pokémon des Résistances, des Faiblesses et/ou des Immunités. Voici quelques exemples pour comprendre comment fonctionne la Table des Types : le Type Eau est faible au Type Electrik, le Type Feu est faible au Type Eau, le Type Roche est faible au Type Acier...

Vous l’aurez compris, une certaine logique émane dans les faiblesses, les résistances et les immunités de chaque Type, en effet, ce sont pour la plupart des éléments naturels et la logique de leurs propriétés est respectée dans Pokémon.

 

Table des Types Pokémon

 

A l’aide de cette table des Types Pokémon basique (image ci-dessus), nous pouvons déjà comprendre qu’un Carapuce (Pokémon de Type Eau) pourrait battre assez facilement un Salamèche (Pokémon de Type Feu), mais ce Salamèche peut terrasser un Bulbizarre (Pokémon de Type Plante) qui possède pourtant un fort avantage sur notre Carapuce de départ... Vous l’avez donc compris, le Type de vos Pokémon est primordial pour prendre l’avantage lors d’un combat de Dresseurs !

 

Pokémon

 

Un Pokémon subira plus de dégâts venant d’une attaque dite « Super Efficace », dont il a la faiblesse, les attaques dite « neutre » ne possédant aucune Faiblesse, Résistance ou Immunité feront subir des dégâts « normaux », lorsque le Pokémon possède une Résistance, il subira moins de dégâts et lorsqu’il possède une Immunité à l’attaque il ne subira aucun dégât.

A noter que la Table des Types Pokémon se complexifie avec l’entrée en jeu des doubles faiblesses et doubles résistances, lorsque les Pokémon possèdent un Double Type, mais nous gardons notre logique de base. Exemple : le Pokémon Tritosor possède le Double Type Eau et Sol, il acquiert donc une Immunité pour les attaques de Type Electrik grâce au Type Sol, mais il aura une Double Faiblesse pour les attaques de Type Plante, car les Types Eau et Sol sont tous les deux faibles au Type Plante.

Un bon Dresseur de Pokémon se doit de connaître la Table des Types sur le bout des doigts !

Abordons maintenant l’utilisation d’un Pokémon et la mécanique des combats. Chaque Pokémon peut apprendre au maximum 4 capacités, ce que l’on appelle son « Moveset », ces capacités ne sont pas figées, on peut les remplacer par d’autres et les réapprendre quand on le souhaite, il faut également noter qu’un Pokémon n’est pas contraint d’utiliser des capacités de son Type. Il est d’ailleurs important lorsqu’on construit son équipe, d’avoir un maximum de « Coverage » sur ses Pokémon, voici un exemple pour être plus précis : un Pokémon comme Pikachu, avec ses attaques de Type Electrik, ne pourrait pas toucher un Pokémon de Type Sol comme Carchacrok, il est donc intéressant d’apprendre à Pikachu une attaque de Type Plante comme Nœud Herbe afin de pouvoir proposer quelques dégâts aux Pokémon de Type Sol, ce que l’on appelle « avoir du coverage ».

Il existe différent mode de combat Pokémon, des combats classiques dans lequel chaque Dresseur possède jusqu’à six Pokémon en 1 vs 1, et le format de compétition officiel que l’appelle VGC (Vidéo Game Championship), géré par The Pokémon Company, des combats dans lequel les Dresseurs ne peuvent choisir que 4 Pokémon sur 6, et les Pokémon s’affrontent sur le terrain en 2 vs 2.

Mais ce n’est pas tout ! Analysons un Pokémon un peu plus en détails...

 

Pikachu

 

Sur l’image ci-dessus, nous pouvons voir en détails, les Statistiques, le Talent, la Nature et les Capacités que possèdent ce Pikachu.

Dans le rectangle n°1, on peut voir quelques informations basiques, c’est un Pikachu Mâle de niveau 5, son moveset est composé des capacités Éclair, de Type Électrik, Mimi-Queue, de Type Normal, son attaque signature (seul Pikachu peut utiliser cette capacité) Électacle, de Type Électrik et Camaraderie, de Type Normal. A noter quelques détails sur chaque attaque, le petit logo catégorie nous indique si ce sont des attaques « physique » (une attaque dans lequel il y a un contact entre les deux Pokémon), « spéciale » (une attaque sans contact) ou de « statut » (une capacité capable d’infliger un statut ou une baisse/augmentation de statistique).

Dans le rectangle n°2, nous pouvons voir que ce Pikachu possède un « Talent », qui est ici « Statik », il permet de paralyser le Pokémon adverse lorsqu’il subit une attaque Physique. Il possède également une « Nature », la nature modifie les statistiques de Pokémon, Pikachu possède ici la nature Foufou, sa statistique Attaque Spéciale se voit augmentée de 10%, mais en contrepartie sa Défense Spéciale se voit réduite de 10%, la nature de votre Pokémon est donc très importante.

Les Talents et la Nature sont apparus dans la troisième génération.

 

 Pikachu

 

Pour comprendre un peu plus l’importance des Natures et statistiques cachées que l'on appelle IV (Individual Values), nous allons nous aider de l’image ci-dessus.

Comparons deux Pikachu de Niveau 5, celui de gauche est de Nature Foufou (+ Atq. Spé. – Déf. Spé.), et possède 5 IV de niveau Exceptionnel, 1 IV de niveau Passable... Notre Pikachu de droite est de Nature Hardi (Nature neutre qui n’affecte aucune statistique) et possède 6 IV de niveau Bon ! On peut déjà constater un écart d’1 point sur les attaques de catégorie spéciale (en exemple : si le Pikachu de gauche utilise la capacité Éclair qu’il possède, il fera plus de dégâts que celui de droite, la capacité Éclair étant une attaque de catégorie spéciale), cet écart est dû à l’IV de l’Atq. Spé. Nous pouvons également constater que la Nature Foufou de notre Pikachu de gauche affecte sa Déf. Spé. de 2 points par rapport à notre Pikachu de droite, malgré son IV Exceptionnel ! Dernier changement notable, la statistique Attaque, non affectée par une Nature, est supérieure d’1 point sur notre Pikachu de gauche, grâce à son IV de niveau Exceptionnel.

Mais que se passe-t-il lorsque nos Pokémon gagnent en niveau ? L’écart se creuse ? Il reste identique ?

 

Pikachu

 

Retrouvons nos deux Pikachu au niveau 25 (image ci-dessus), l’écart entre leurs statistiques commence à se creuser... En effet, on commence à constater l’impact de la Nature du Pokémon et de ses IV (Individual Values) au fil des niveaux qu’il prend. Notre Pikachu de nature Foufou (celui de gauche) commence à infliger beaucoup plus de dégâts avec ses attaques de catégorie spéciales, son boost en Atq. Spé. grâce à sa Nature et son IV de niveau Exceptionnel ! lui permettent de prendre le dessus en termes de dégâts, il est également plus rapide que notre Pikachu de nature Hardi (celui de droite), ce qui lui permettra d’attaquer en premier si nos deux Pokémon devait s’affronter en duel. On peut également constater que sa nature Foufou lui donne un désavantage sur sa Déf. Spé., son IV de niveau Passable... lui confère également moins de PV (Points de vie).

Comment se déroule un combat de Pokémon ? Peu importe le mode de combat, Solo ou Duo, la première étape pour un Dresseur est de choisir quel Pokémon de son équipe commencera le combat. Ensuite c’est un système de « tour par tour », différents choix s’offriront aux Dresseurs, attaquer, changer de Pokémon... Une fois que les dresseurs ont fait leurs choix, c’est le Pokémon le plus rapide sur le terrain qui utilisera sa capacité en premier, cette opération se répète jusqu’à ce qu’un Dresseur ne possède plus de Pokémon apte au combat.

Avec toutes ces informations, on peut maintenant comprendre que Pokémon est un jeu beaucoup plus ludique qu’on le pense ! Pour être un bon Dresseur, il faut réunir plusieurs compétences, il faut donc, être patient pour capturer le Pokémon idéal, lui choisir une nature qui sera efficace en combat, de bons IV (Individual Values), connaître la Table des Types, ainsi que les moveset des différents Pokémon. Une fois que nous possédons ces connaissances, il faut faire preuve d’anticipation et de réflexion lors d’un combat, d’une bonne prise de décision pour faire les bons choix et d’être capable de se projeter sur quelques tours futurs pour peut-être renverser un match dans lequel notre adversaire aurait pris l’avantage...

 

La folie des Boosters Pokémon !

 

Après le franc succès rencontré par les jeux vidéo Pokémon en 1996, Nintendo réfléchis alors à comment créer des produits dérivés, leur vient alors l’idée d’un jeu de cartes à collectionner (JCC). C’est donc neuf mois après la sortie des jeux vidéo, que les cartes Pokémon, aussi appelées Boosters Pokémon, font leur apparition. Au départ, c’est Media Factory qui publie les cartes Pokémon, mais depuis 2006, The Pokémon Company a repris le contrôle et édite les cartes japonaises. Les cartes Pokémon sont apparues à l’international avant les jeux vidéo, notamment en Amérique du Nord et en Europe, cette décision était une stratégie marketing.

 

Booster Pokémon

 

 

Dans un premier temps, en Europe et Amérique du Nord, la publication des cartes Pokémon est confiée à une filiale du groupe Hasbro, Wizards Of The Coast, qui était déjà responsable du célèbre jeu de cartes à collectionner Magic : L’Assemblée. C’est en 2003 que The Pokémon Company tente de reprendre le contrôle sur les éditions de cartes Pokémon en dehors du Japon, le litige juridique avec Wizards Of The Coast conclut finalement à un accord et c’est aujourd’hui Asmodée qui est responsable de la distribution des cartes Pokémon en France.

 

Créée en 1996, la franchise Pokémon est devenue la licence la plus lucrative en provenance du Japon, et les cartes Pokémon représentent une bonne partie du chiffre d’affaires colossal de The Pokémon Company. En effet, en 2020, la société déclare un total de 34 milliards de cartes Pokémon vendues dans le monde ! Pas étonnant lorsque l’on voit la folie devant les magasins revendeurs le jour des nouvelles sorties de cartes, les collectionneurs sont prêts à faire la queue très tôt le matin pour espérer acheter quelques boosters Pokémon, au point que certaines enseignes se voient obligées de limiter la quantité de paquet de cartes par client.

L’offre et la demande sont-elles suffisantes ? Malheureusement non, le nombre de collectionneurs de cartes Pokémon augmente mais le nombre cartes éditées ne suit pas le rythme... Malgré l’annonce faite par The Pokémon Company pour augmenter les tirages. La conséquence logique de cette situation, certaines cartes sont revendues à un prix d’or, et cela ne cesse d’augmenter !

Voici quelques chiffres pour vous donner le tournis : deux cartes Pikachu Illustrator se sont vendues aux enchères respectivement 195 000$ et 230 000$, une carte Tortank Galaxy Star s’est vendue 360 000$, et le recordman en la matière est le Pokémon Dracaufeu, avec une carte vendue 506 969$ !

 

Cartes Pokémon

 

Avant d’être une mine d’or pour certains collectionneurs, les cartes Pokémon sont un jeu, mais comment jouer à ce que l’on appelle le TCG (Trading Card Game) ?

Voici quelques explications pour vous aider.

Dans chaque booster Pokémon, vous pourrez trouver une carte sur laquelle est inscrit un code, ce code vous permets de récupérer les Pokémon de votre booster sur un serveur online que l’on appelle TCGO (Trading Card Game Online). Sur le site du TCGO édité par The Pokémon Company, vous pourrez affronter des milliers de dresseurs avec vos cartes Pokémon en version numérique gratuitement, il suffit de créer un compte sur le site officiel.

Le jeu de carte Pokémon (JCC) fonctionne avec le même principe que sur jeu vidéo, il est néanmoins simplifié, par exemple pour les Types, il en existe 18 sur jeu vidéo contre 10 dans le JCC Pokémon.

Chaque joueur doit posséder ce que l’on appelle un Deck (paquet de cartes), ce Deck doit contenir 60 cartes, dont des cartes Pokémon, des cartes Dresseur, des cartes Énergies etc...

 

Comment gagner ?

Il y a 3 moyens de gagner une partie :

1) Vous avez récupéré toutes vos cartes Récompense.

2) Vous avez mis K.O. tous les Pokémon en jeu de votre adversaire.

3) Votre adversaire n’a plus aucune carte dans son deck au début de son tour.

A l’instar du jeu vidéo, le JCC Pokémon fonctionne également avec un système de tour par tour, chaque tour comporte 3 étapes principales :

1) Piocher une carte dans son Deck.

2) Effectuer ses différentes actions.

3) Attaquer

Vous l’aurez donc compris, le jeu de cartes Pokémon nécessite les mêmes compétences que sur jeu vidéo, anticipation, réflexion, connaissances... Mais garde tout de même une part de hasard selon les cartes qui sont piochées dans le Deck. Vous pouvez jouer au TCG (Trading Card Game) en version physique avec vos amis et vos propres cartes Pokémon ou bien rejoindre des milliers de joueurs sur le TCG Online !

 

TCGO

 

Pikachu n'était pas destiné à être l'égérie de Pokémon !

Qui ne connaît pas la petite souris électrique Pikachu ? Pikachu est aujourd’hui la figure emblématique de Pokémon, pourtant ce n’était son destin ! Tout le monde a déjà vu la petite souris jaune au moins une fois dans sa vie, mais ses créateurs, Atsuko Nishida et Ken Sugimori, des amis et collègues de Satoshi Tajiri, avaient à la base voulue représenter un écureuil... Pikachu n’est que le 25ème Pokémon dans le Pokédex National, il est un Pokémon lambda, mais alors, qu’est-ce qui a fait que Pikachu soit propulsé au rang de star internationale ?

Lors du lancement du jeu vidéo en 1996, Satoshi et son équipe mettent en avant sur les jaquettes, Dracaufeu et Florizarre, les évolutions finales de Salamèche et Bulbizarre, deux des trois Pokémon dit « starter ». Plus tard dans la version Bleu du jeu vidéo Pokémon, c’est Tortank qui est mis en avant, l’évolution de Carapuce, le « starter » de Type Eau. La version Bleu du jeu vidéo Pokémon est une version améliorée des jeux Rouge et Vert sorties au Japon. C’est la version qui est présentée hors Japon, notamment en Amérique du Nord et en Europe.

Après le carton mondial des jeux vidéo, Nintendo est à la recherche d’une mascotte pour sa série animée Pokémon, cependant, Dracaufeu, Florizarre et Tortank sont trop terrifiant pour le public enfant, et un public « trop masculin » s’identifie à ces Pokémon... Nintendo veut toucher le public le plus large possible.

Pendant ce temps, un manga du nom de Pocket Monster créé par Anakubo Kōsaku, devient de plus en plus populaire. C’est une série humoristique assez éloignée de l’histoire classique de Pokémon, on y suit l’histoire d’un Dresseur nommé Red et de ses deux Pokémon, un Mélofée grossier et insupportable, et Pikachu en second plan... Ces deux Pokémon commencent donc à se démarquer pour devenir la vedette et Nintendo ne loupe pas cette occasion pour voir en Pikachu la future star de leur franchise ! En effet, à leurs yeux Pikachu possèdait toutes les qualités requises, son aspect « kawaii » (mignon en japonais), il séduisait un public plus jeune et féminin, son pelage de couleur jaune est l’une des trois couleurs primaires et permettaient donc aux enfants de le reconnaitre facilement, et bien-sûr, le succès de Winnie L’Ourson dans le monde entier...

Pikachu devient à ce moment le Pokémon qui accompagnera Sacha Ketchum dans ses aventures pour devenir le meilleur Dresseur de Pokémon au monde dans la série animée. Et tout comme le Mélofée du mangaka Anakubo Kōsaku, au début de la série, Pikachu est tout aussi insupportable avec Sacha... C’est donc ce Mélofée au caractère bien trempé qui a inspiré Nintendo pour faire de Pikachu la star de Pokémon !

Aujourd’hui, il n’existe plus une collection de produits dérivés sans que la petite souris électrique soit représentée, peluches, posters, mugs, stylo, figurines, trousses, cartables... Pikachu à lui seul représente une fortune colossale...

Pikachu ne devait pas être la star de Pokémon

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