Tougen Anki - Tome 21

Sous pression, l’équilibre vacille et chaque choix redessine la trajectoire

Dans la ville qui retient son souffle, une minute de retard peut coûter une vie.

La nuit des balances : vérité posée, masques rangés pour ne plus mentir

Le rendez-vous n’était pas censé déraper, pourtant la preuve change de main au moment précis où les couloirs se referment. Shiki comprend que les Momotarō n’avaient pas besoin de frapper plus fort, ils avaient simplement appris son itinéraire par cœur. Une bouche d’égout qu’on croyait libre débouche sur un cul-de-sac, un escalier coupe le son d’une radio au pire instant, et la rumeur va plus vite que l’alibi. Les oni ne gagnent plus de terrain à l’intimidation, ils avancent par angles morts, en économisant chaque geste. Ce tome met l’équipe face à un miroir sans complaisance, où une seconde arrachée vaut parfois plus qu’un coup d’éclat. Reste à choisir ce qu’on abandonne pour garder l’essentiel debout, sans promettre ce qu’on ne pourra pas tenir. On avance à pas comptés, comme si la ville facturait chaque détour à la sortie du volume.

Shiki et la lame intérieure : ce que le sang maudit réclame vraiment

Sous la pression, Shiki renonce aux démonstrations pour viser l’intention adverse, frapper là où l’ordre se fissure sans tout emporter. Les techniques liées au sang maudit gagnent en précision parce qu’elles suivent enfin la topographie du danger et non l’orgueil du moment. Une Momotarō en rupture offre un passage étroit dont le prix moral n’est pas encore soldé, et l’équilibre tient à un mot dit au bon endroit. Un ancien des oni apporte une preuve qui n’innocente personne mais éclaire le maillon manquant entre fidélité et trahison. Les refuges réputés sûrs se révèlent poreux, un objet banal devient charge selon la main qui le tient, et la parole donnée ne vaut que si elle survit au couloir. Ce tome transforme la colère en méthode, et la méthode en cap lisible. On mesure ce que coûte une promesse quand elle doit être honorée sous regard ennemi.

Aube courte, dette longue : ce que la ville retiendra des clans

Quand la lumière pâle revient, il reste la liste exacte de ce qui a été perdu et la forme précise de ce qui a été sauvé. Les Momotarō apparaissent moins comme des bourreaux que comme des gardiens d’une peur ancienne, et cette nuance change la stratégie sans naïveté. Les oni resserrent leurs alliances par actes concrets, un relais tenu valant davantage qu’un serment public, et la guerre des clans troque la surenchère contre des décisions tenables. Une preuve arrachée réécrit la carte, sépare exécutants et donneurs d’ordres, et prépare une négociation qui pèsera autant qu’un duel. Shiki accepte de payer maintenant pour éviter l’addition qui briserait l’équipe demain, et cette lucidité ferme une brèche que l’ennemi guettait depuis des tomes. On referme le volume avec une ligne claire et une marge étroite, suffisante pour la suite. La prochaine nuit ne pardonnera pas l’à-peu-près, mais elle saura reconnaître la cohérence.

• Edition : Française
• Editeur : Kana
• Auteur : Yura Urushibara
• Date de parution : 16/05/2025
• Pour public averti : 14 ans et plus
• Type : Shonen
• Genres : Action - Comédie - Drame - Mystère - Surnaturel
• Thèmes : Démons - Folklore - Yōkai